Daniela Anomar
Le 4 juillet, quand Elisa Loncón, femme, mapuche et féministe, fut élue Présidente de la Convention Constitutionnelle, ce fut un moment historique au Chili. Un symbole de justice qui rend hommage à la nation mapuche, mais aussi à tous les peuples indigènes qui habitent au Chili.
Dis-sept sièges leur étaient réservés à la Convention Constitutionnelle grâce à la demande constante exprimée par le mouvement social : sans les peuples indigènes, il n’y aurait pas de processus constitutionnel légitime. Et c’est ainsi qu’aujourd’hui, huit peuples revendiquent ces injustices séculaires que Violeta Parra chantait en son temps.
Les peuples Aymaras, Diaguitas, Atacameñas ou Licanantai, Kollas, Quechuas, Rapanuis, Kawésqars , Changos et / ou Yagans, et Mapuches, sont ceux qui auront pour mission de rechercher la représentativité et de mettre sur la table tous les sujets remontés non seulement par leurs communautés mais aussi par tous ceux qui n’ont pas pu obtenir de siège à la Convention.
Entre autres, les revendications transversales ainsi défendues sont un État plurinational, l’autonomie dans les territoires, la reconnaissance de leur conception du monde, la protection de leur langue, la protection contre la discrimination et la violence. Aujourd’hui, comme le mentionne Loncón, ces revendications commencent à cheminer pour devenir une réalité : « Il est possible, sœurs et frères, camarades, de réinventer le Chili, d’établir une nouvelle relation entre le peuple mapuche et toutes les nations qui composent ce pays ».
Photos de Daniela Anomar
Traduction de l’espagnol : Frédérique Drouet