Le dimanche 19 juillet 2020 (cet article rappelle les événements qui ont lieu en Espagne en 2020), une mobilisation a eu lieu dans différentes villes d’Espagne pour demander la régularisation de tous les migrants.
Diversifié, vivant et vindicatif. Telle était la mobilisation pour une régularisation permanente et inconditionnelle de tous les migrants et réfugiés face à l’urgence sanitaire du dimanche 19 juillet.
La situation a été aggravée par la crise du coronavirus, et de nombreuses personnes et familles migrantes se retrouvent dans une situation d’extrême vulnérabilité sans recevoir de réponse politique. Des mois de campagne et de mobilisation par divers groupes de migrants et de personnes racisées, regroupés au sein de la plateforme RegularizaciónYa, ont exigé leur proposition. Le mois dernier, ils ont présenté une Proposición No de Ley (PNL), qui sera débattue au Congrès avec le soutien de plus de 1 500 organisations sociales qui ont signé la lettre de demande adressée au gouvernement.
« Nous sommes ici pour demander au gouvernement espagnol de régulariser la situation dès maintenant afin de pouvoir lutter contre la crise économique et sociale due à la pandémie de covid-19. Nous leur demandons d’avoir de l’empathie pour la communauté des migrants car nous ne sommes pas là pour voler, ni pour prendre leurs emplois. Nous venons pour aider et pour avancer ensemble », déclare Oscar, un exilé politique du Honduras.
« Aujourd’hui, nous sommes venus ici, avec la force du peuple, pour demander la régularisation maintenant, des papiers pour tous. Nous sommes du Bangladesh, nous sommes venus demander des droits », Mohammed Fazle Elahi, président de l’association Brave Bangla.
« Nous sommes ici pour demander à l’État espagnol des papiers pour tous les sans-papiers. Nous devons survivre, nous sommes en mauvaise posture. Pour qu’ils puissent nous aider, ils doivent procéder à une régularisation massive et sans conditions », membre de la Coordination générale des Marocains d’Espagne.
La manifestation a été appelée dans 14 villes espagnoles. À Madrid, elle est partie de la Plaza Cibeles à 19 heures pour rejoindre la Puerta del Sol où le manifeste a été lu par Edith Espínola, militante des travailleurs domestiques.
« Nous avons pris soin de vos aînés et de vos enfants, nettoyé vos maisons au risque de notre propre santé. Nous avons collecté de la nourriture pour la faire parvenir à vos familles, à vos foyers, tous les jours. Travailler dans des conditions extrêmes, sans protection, dans des cabanes que l’on brûle en s’attaquant à nos vies et en nous laissant à la rue », indique le Manifeste.
Voici un résumé de l’événement à Madrid :