Zohar Chamberlain Regev, Israélienne, travaille comme bénévole au Musée Palestinien d’Histoire Naturelle, dirigé par le Dr. Mazin Qumsiyeh, dont la devise est le respect de soi, le respect des autres et le respect de l’environnement, comme forme de résistance non-violente à l’occupation.
Zohar a fait partie pendant des années de la coordination internationale de la campagne Cap sur Gaza participant à la « Flottille de la Liberté », un navire qui a cherché à briser le blocus de Gaza par Israël, depuis que ce dernier a occupé ces territoires en 1967, mais surtout depuis que le Hamas a remporté les élections de 2006.
Enfant, elle a vu la maison de ses voisins être démolie simplement parce qu’ils étaient palestiniens. Ce fait et l’exemple de ses parents, militants pour les droits humains des Palestiniens, ont conduit Zohar à dénoncer la colonisation israélienne tout au long de sa vie.
Dans Femmes constructrices de futur, vers une culture de la non-violence [Cliquer sur le lien pour voir tous les interviews], Regev fait l’historique de l’occupation et du blocus du peuple palestinien par Israël, de la manière dont il l’opprime systématiquement, « oppressant encore plus ceux qui tentent de lutter de manière non violente… Il y a les démolitions de maisons qui sont parfois une punition collective pour la famille parce qu’un de ses membres a fait quelque chose, parfois c’est parce que la famille n’a pas de permis de construire mais les permis ne peuvent être obtenus légalement parce qu’Israël ne donne plus de permis depuis plus de 50 ans ; les gens ont une famille, ils ont des enfants et ils ont besoin d’un endroit pour vivre… et il y a la restriction de l’usage de l’eau… »
Une situation de discrimination qui est aggravée par le Covid-19 « Je crois que c’est le premier pays au monde à vacciner sa population mais il ne laisse entrer aucun vaccin [pour] le peuple palestinien. C’est un non-sens au niveau de la santé publique parce que […] le virus ne connaît pas le mur ».
Concernant un éventuel processus de réconciliation, Zohar est claire : « ce n’est pas possible sans un changement des conditions sur le terrain, tant que la discrimination systématique, l’apartheid et la violation des droits humains se poursuivent au quotidien ».
Vous avez peut-être entendu beaucoup de choses, mais vous ne connaissez pas vraiment l’histoire et ce qui se passe en Palestine au quotidien. Alors, ne manquez d’écouter Zohar Ch. Regev.
La vidéo est en espagnol, pour la voir (33′) sur un ordinateur avec les sous-titres en français : 1. Cliquez sur l’icône Sous-titres (rectangle blanc en bas à droite de la fenêtre du lecteur vidéo). 2. Cliquez sur l’icône Paramètres (roue dentée en bas à droite), puis cliquez successivement sur Sous-titres, puis sur Traduire automatiquement. 3. Dans la fenêtre qui s’ouvre, faites défiler la liste des langues et cliquez sur Français.
Traduction de l’espagnol, Ginette Baudelet