Comuniqué
Coalition nationale des femmes de l’Équateur, Fundación Desafío, Femmes avec voix pour l’Équateur et l’Amérique latine
Depuis la Coalition nationale des femmes de l’Équateur, la Fundación Desafío, Femmes avec voix, nous saluons la décision de la Cour constitutionnelle de faciliter l’exercice du droit de décider du corps et de la sexualité des femmes, premier espace de liberté.
Le 28 mai est la journée internationale de la santé des femmes, le 28 septembre est le jour de la dépénalisation de l’avortement en Amérique latine, le 28 avril 2021, c’est-à-dire aujourd’hui, l’avortement en cas de viol a été dépénalisé en Équateur. Un autre chemin de lutte commence, l’opérationnalisation dans le système de santé qui devrait fournir le service sans discrimination, sans violence gynécologique-obstétrique, avec respect et amour pour ceux qui ont courageusement demandé un service qui est encore stigmatisé. C’est à nous, au mouvement des femmes, aux féministes qui ont accompagné ce processus, de diffuser, de socialiser et d’autonomiser les femmes dans ce droit, nous allons parcourir le pays et délivrer des informations et nous allons nous battre pour que la stigmatisation attachée au mot avortement disparaisse.
Long a été le voyage, depuis 2008 quand l’obscurantisme national a même essayé de supprimer le droit à l’avortement thérapeutique, ils n’ont pas réussi, 2013 quand dans l’élaboration du nouveau Code pénal de l’exécutif a empêché cette avancée fondamentale pour la vie des femmes, et en 2018-2019 quand la proposition de dépénalisation n’a pas passé, malgré avoir plus de voix que l’obscurantisme. Le mouvement des femmes n’a pas baissé les bras, et nous ne le ferons pas sur le chemin de l’utopie de parvenir à ce qu’en Équateur, nous soyons totalement libres, pouvant décider de notre destin reproductif en toute circonstance.
La dépénalisation de l’avortement pour viol est une avancée nécessaire, bien qu’incomplète, les femmes équatoriennes continueront à lutter pour exercer le droit de jouir librement, de défendre et de protéger leur corps et leur santé intégrale dans le cadre de la dignité que nous méritons et que nous n’avons toujours pas.