Des informations concordantes parues dans la presse locale mauritanienne indiquent que le gouvernement de Nouakchott a adopté le 16 juin dernier un projet de loi autorisant la double nationalité pour les immigrés originaires de Mauritanie qui résident à l’étranger.
Le projet de mesure fait suite aux requêtes formulées par les communautés de la diaspora mauritanienne, qui revendique depuis des années la possibilité de conserver leur nationalité d’origine, jusqu’à présent automatiquement perdue en cas d’obtention d’une seconde nationalité.
D’après le portail d’information Sahara Media, la mesure en question modifie et abroge certaines dispositions de deux articles du Code de la nationalité du pays sahélien, en vigueur depuis 1961.
Sahara Media rapporte également que le ministre de la Justice Mohamed Mahmoud Boyé a annoncé que cette mesure est le résultat de plus d’un an de travail et deviendra loi dès que le Parlement l’aura adoptée. Néanmoins, la réforme du Code de la nationalité interdit aux personnes ayant la double nationalité d’exercer une quelconque fonction élective.
La nouvelle a été toutefois saluée par les associations de la diaspora et les défenseurs locaux des droits de l’homme. Le président de l’Union des Mauritaniens à l’étranger, Med Moctar a déclaré qu’il « apprécie sincèrement le projet de loi adopté par les autorités » de Nouakchott.
Selon les données officielles de la Mauritanie et des pays d’arrivée – rassemblées par les Nations Unies et mises à jour en 2012 – les citoyens mauritaniens résidant à l’étranger sont près de 200 000. Trois sur quatre vivent dans un autre pays africain, près de la moitié entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Traduction de l’italien : Clémence Berger