Par Leonel Ayala
Avec 51,4% des votes dépouillés [le 30.11], le Conseil national électoral fournit des données officielles, où Xiomara Castro a 20 points d’avance sur le candidat officiel de la droite Nasry Asfura. La gagnante est l’épouse du président déchu Manuel Zelaya renversé par le coup d’État de juin 2009 ; elle devient la première femme à gouverner ce pays d’Amérique centrale en 200 ans de vie « indépendante ».
Xiomara, candidate du parti LIBRE (Liberté et Refondation) s’est déjà adressée à la population, dans un court message d’unité et de réconciliation, en insistant sur la nécessité de mettre fin aux ZEDES (zones spéciales de développement), à la vente du territoire national en morceaux. Fini la corruption, fini les escadrons de la mort, fini le narcotrafic et le crime organisé.
Le taux de participation à ces élections a été proche de 70%, avec une présence remarquable des jeunes, qui ont exercé leur droit de vote comme un acte de rébellion contre les excès de la dictature de droite. LIBRE s’engage à demander des consultations populaires sur les décisions importantes du gouvernement ouvrant ainsi la voie à une véritable démocratie qui jettera les bases de la refondation de ce pays appauvri.
Dans ce processus, pour la première fois, on a utilisé un système qui annule totalement la fraude, avec un contrôle biométrique des électeurs, et un accès simultané au serveur de données de la plus haute autorité électorale : la presse, les partis politiques et les observateurs internationaux. L’époque des élections à la hondurienne, où les morts sortaient de leurs tombes pour voter, est révolue. A partir de ce 28 novembre, le peuple hondurien écrit une nouvelle histoire. Dans chaque coin du pays, une nouvelle aube se lève.