Une manif clairsemée où on reconnaît tenant la première pancarte et scandant les slogans bien choisis la militante Martine Eloy du Collectif Échec à la guerre qui, en solidarité avec le Réseau pancanadien pour la paix et la justice (Peace and justice network), soulignait les sept longues années de guerre au Yémen. Un des effets directs de cette guerre est que plus de la moitié de la population se trouve à l’heure actuelle en situation d’insécurité alimentaire aiguë. Une catastrophe humanitaire d’une grande importance et pourtant on en parle très peu dans les médias. Serait-ce parce que le Canada a été critiqué pour avoir alimenté le conflit en vendant des armes à l’Arabie saoudite? Des journées d’actions auront lieu dans plusieurs villes de l’Amérique du Nord et de l’Europe afin de soutenir le peuple yéménite, nous informe Échec à la guerre.
Arpentant la célèbre rue Atateken dont le nom signifie « fraternité; frères et sœurs » en mohawk, qui a remplacé l’infâme Amherst après une longue campagne à laquelle nous avons pris part, les Artistes pour la Paix marchaient en solidarité avec la présence derrière la deuxième banderole d’Alice La Flèche au côté de Pierre Jasmin, puis notre trésorier André Cloutier, ainsi que les professeurs Yvon Rivard, Rachad Antonius, Louis Rousseau, le docteur fort connu Michael Dworkind longtemps président du PGS, maintenant International Physicians for Prevention of a Nuclear War (IPPNW) avec Jacques Boucher de La Coalition canadienne pour la responsabilité nucléaire (CCSN – Gordon Edwards) ainsi que les militants Yves Engler, écrivain activiste, Bill Sloan du Mouvement Québécois pour la Paix, Marie Boti, ainsi que les frères Philpot.
Une manifestante commente – c’est dommage, il y avait pas mal moins de monde qu’à n’importe quelle manif pour la LIBÂRTÉ. Pourtant les souffrances de la guerre excèdent de loin celle de porter un masque…
Michèle Asselin, directrice générale de l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) : « Le Canada doit tout faire pour promouvoir la voie de la négociation et non pas celle de la riposte militaire qui ne ferait qu’accroître les menaces pour les populations directement touchées ».
Un des quatre porte-parole du Collectif Échec à la guerre, Raymond Legault, a déclaré : «Il est impératif de réagir fortement, dans tous les pays, pour éviter que nos dirigeants économiques et politiques nous plongent dans l’affrontement, la haine les uns des autres et une psychose de guerre généralisée. Les seuls bénéficiaires en seraient les complexes militaro-industriels, qui constituent aussi des menaces à la survie de l’humanité. »
Il nous faut donc poursuivre inlassablement notre opposition à la guerre en Ukraine où la Russie bafoue depuis plus de 30 jours le droit international en envahissant un pays voisin, en tuant des civils innocents, en chassant de leur demeure près de 10 millions de personnes et en laissant planer le doute sur l’utilisation d’armes nucléaires. En face, les tristes actions de nos gouvernements occidentaux coalisés derrière l’OTAN ne visent qu’à alimenter la guerre. Peu d’énergie est mise sur l’urgence d’un cessez-le-feu et d’une réelle négociation.