Le Québec n’échappe pas à cette tendance de la montée de la droite que l’on observe un peu partout en Occident. Malgré la vague « bleue » de droite du parti Coalition avenir Québec (CAQ), la nouvelle gauche rassemblée sous le parti Québec solidaire a fait plusieurs gains lors de l’élection provinciale du 3 octobre.
Québec solidaire a remporté 11 sièges sur 125. C’est le seul parti qui a su défendre un plan ambitieux pour lutter contre la crise climatique, proposant 55 % de réduction des GES d’ici 2030.
Alors que les partis de droite proposaient des baisses d’impôts ou de simplement envoyer des chèques aux familles et ménages pour lutter contre l’inflation (ces mesures ont été bien accueillies par la population, mais pourraient avoir l’effet d’amplifier le problème de l’inflation au lieu de le diminuer), Québec solidaire proposait d’abolir la taxe TVQ (taxe de vente du Québec) sur les biens de première nécessité afin d’aider les familles et les ménages.
La formation politique a su pousser plusieurs nouvelles idées pour lutter contre la crise du logement qui sévit au Québec. Québec solidaire a proposé de mettre en place un programme public de rachat de maisons pour contrer la spéculation et favoriser l’accès à la propriété. Le parti proposait ainsi rendre accessibles 10 000 propriétés abordables vendues à un prix 25 % moins cher du coût du marché partout au Québec.
De plus, Québec solidaire a proposé un plan pour augmenter l’offre de transport collectif à travers toute la province.
Suite à l’élection, l’un des porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a publié un message qui résume bien la position de la formation politique sur l’échiquier politique québécois :
« Lundi soir, une vague caquiste à déferlé sur le Québec et un seul Parti a résisté : Québec solidaire. Hormis la CAQ, un seul parti a fait des gains ! Québec solidaire.
Le seul caucus d’opposition à grandir, c’est le caucus solidaire. En terminant deuxième au niveau du nombre de votes, Québec solidaire consolide aussi sa place comme deuxième force politique du Québec. C’est encourageant pour la suite.
Malgré tout, notre mouvement continue à avancer. Nous disons malheureusement au revoir à Émilise Lessard-Therrien, mais nous gagnons deux nouveaux députés d’exception. Haroun Bouazzi et Alexandra Zaga Mendez. À Verdun, la victoire d’Alexandra met fin à 55 ans de domination libérale, face à la vague caquiste.
Nous serons une opposition redoutable. Lorsque j’ai parlé au Premier ministre dimanche, j’ai été franc, le climat ne peut pas attendre quatre ans. Chaque fois qu’il voudra faire un pas en avant en environnement, je serai son partenaire. Chaque fois qu’il voudra faire un pas en arrière, je serai son adversaire.
On va continuer de se battre pour que la solidarité retrouve sa place au cœur des valeurs québécoises. Et on ne laissera personne derrière. Vous pouvez compter sur moi ! »